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Hmmm, y a qu'du bon ici !!!!!
9 février 2015

Father John Misty – I Love You, Honeybear

Second album studio (produit par Jonathan Wilson) pour cet ancien membre de Fleet Foxes.

Et une fois n'est pas coutume, je vais laisser la parole au spécialiste de Télérama, Hugo Cassavetti, à propos de cet album qui m'a vraiment séduit !!!

Sur des airs soul-folk fleurant les années 70, l'Américain chante les vertiges de l'amour. Où son impudeur n'a d'égale que sa subtilité.

Les histoires d'amour finissent mal en général, mais les tragédies sentimentales nourrissent souvent les plus belles oeuvres. I love you, Honeybeartiendrait donc de l'exception. Un disque sur la force de l'amour, celui qui transforme, rend plus fort, mais qui évite, une fois n'est pas coutume, de patauger dans la niaiserie. A condition de ne pas s'arrêter aux apparences, trompeuses. Father John Misty est loin de ses enregistrements d'une alt country famélique et hantée, publiés sous son vrai nom de J. Tillman : place à une soul-folk d'auteur, richement produite et orchestrée, au parfum très 70's.

Elevé à Baltimore dans un strict environnement religieux, destiné à devenir pasteur, Tillman n'a découvert le rock qu'à travers Slow Train coming — chrétien donc admis —, de Bob Dylan. Une fuite à Seattle et une plongée tête la première dans la « vraie » vie, avec excès en tous genres pour lutter contre l'autodétestation, ont nourri ses premiers disques. Et puis il a rencontré l'amour, s'est marié et, depuis quatre ans, s'est vu pousser des ailes tout en se sentant envahi par l'angoisse de la dépendance, de n'exister qu'avec et par l'autre.

Classique dilemme, que Father John Misty — un nom qu'il s'est choisi pour se libérer de celui qu'on lui a donné — chante avec verve et impudeur, basculant continuellement entre reniement (de soi, de l'autre) et élévation, tout au long de ce remarquable recueil de pop confessionnelle qu'est I love you, Honeybear. Le sommet et la meilleure porte d'entrée ? La savoureuse ballade Bored in the USA, clin d'oeil appuyé à Springsteen et critique caustique du conformisme « middle class » américain. Un esprit qui irrigue toutes les chansons, au propos cru et direct, aussi variées dans la forme que délicatement ciselées. Tillman a 33 ans. Mais sa vie ne fait que commencer.

Father-John-Misty

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