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Hmmm, y a qu'du bon ici !!!!!
3 mars 2012

Bertrand Cantat - Choeurs

La critique qui suit a été piquée je ne sais plus où. Sorry !

Il n'en reste pas moins que, moi aussi, j'ai été impressionné par cette voix "grondante", émouvante et impressionnante.

Bertrand Cantat porte sa croix. Ses faits et gestes sont épiés, ses apparitions rapportées, ses collaborations critiquées. Car pour certains, le meurtrier a pris le pas sur le chanteur. Or, peut-être est-il temps de faire la part des choses. De séparer l'homme de son œuvre. Et par exemple, prendre connaissance de Chœurs, l'album qu'il a sorti le mois dernier dans une certaine indifférence.

Pour son retour sur la longueur d'un album, Cantat a pris la contre-allée. Puisqu'il interprète ici le chœur des trois pièces qui forment la Trilogie des femmes de Sophocle, mises en scène par Wajdi Mouawad (Les Trachiniennes, Antigone, Electre). Deux textes sont signés de sa main (Bury Me Now et Dithyrambe au soleil). Les autres sont des adaptations de Sophocle. Et c'est beau. Douloureusement beau. Car Cantat touche au cœur lorsqu'il chante l'impossible amour, qu'il hurle sa douleur et qu'il pleure ses peines. Il mâche les mots de Sophocle. Les hurle, murmure, chante, déclame. Mais avec une intensité et un engagement qui ne trompent pas. Car aujourd'hui, Cantat ne fait plus qu'un avec la douleur.

Les textes s'enchaînent, plus troublants les uns que les autres: "En aucun cas tu ne dois laisser s'éteindre le doux espoir en toi. Car aux mortels, n'a jamais été accordée de vie exempte de souffrance". Les titres sont éloquents (Les mouillages, Rien n'est plus redoutable que l'homme) et Cantat d'émouvoir entre mélodies épurées et rugosité rock'n'roll: "Nuit étoilée, malheur, richesse, rien qui soit durable pour les humains, tout brusquement s'en va qui a quelque autre échoit, qui le perd à son tour". Rarement un disque aura tant ressemblé à un chemin de croix. Noir Désir est déjà loin. De leur côté, Serge Teyssot-Gay (qui a formé un trio free rock appelé Zone libre), Denis Barthe et Jean-Paul Roy (qui ont monté le festival engagé "Les rendez-vous de terres neuves" dans la banlieue bordelaise) continuent eux aussi leur chemin. En sombres héros de l'amer...

Choeurs

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Commentaires
L
Et encore ! C'était encore meilleur sur scène par sa présence scénique, le direct, et l'articulation avec les "tableaux" visuels des acteurs. Genre : Doublant sa voix et jouant de l'harmonica par dessus sa voix en bande son dans une des chansons pendant Electre, et des moments sidérants comme "Est-il mort, est-il endormi ? derrière le corps d'Hérakles dans "Puisse un vent violent se lever", ou la danse en transe d'Antigone dans Bury me now, ou encore la sensualité dans "les mouillages" quand il chante "Qu'il vienne..." et que Déjanire à deux pas de lui reçoit les ablutions d'eau et de lait se cambre en arrière...Ce n'était pas Falaise à la guitare mais un jeune excellent. Et à la basse, le grand Humbert...Un régal. Je n'ai pas vu passer les 6 heures de l'intégrale...
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