Cannes 2008 - Le Palmarès

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Palme d’Or 2008 : Entre les murs de Laurent Cantet

Entre les murs réalisé par le français Laurent Cantet a reçu la Palme d’Or 2008 du 61e Festival de Cannes !!!
C’est la première Palme d’Or pour un film français depuis 21 ans.

Le synopsis :

François est un jeune professeur de français dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et les autres dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques.

La critique de Télérama :

La bande annonce de Entre les murs :

Le Palmarès complet du Festival de Cannes 2008 :

Palme d’or : Entre les murs, de Laurent Cantet.
Grand prix : Matteo Garrone, pour Gomorra.
Prix spécial : Catherine Deneuve (actrice française) Clint Eastwood (acteur-réalisateur américain), pour l’ensemble de leur carrière.
Prix de la mise en scène : Les Trois Singes, du Nuri Bilge Ceylan
Prix du jury : Il Divo, de Paolo Sorrentino.
Prix du scénario : Le silence de Lorna, des frères Dardenne.
Prix d’interprétation féminine : Sandra Corveloni (actrice brésilienne), pour son rôle dans Linha de Passe.
Prix d’interprétation masculine : Benicio Del Toro (acteur américain), pour son rôle d’Ernesto Guevara dans Che.
Caméra d’or : Hunger, de Steve McQueen.

Il n’y a pas forcément de vérité dans le palmarès du festival de Cannes. Cette année pourtant, on félicitera chaleureusement Sean Penn et ses compagnons d’avoir offert à la France sa première Palme d’or depuis vingt et un ans (Sous le soleil de Satan, de Maurice Pialat). Sélectionné tardivement pour d’obscures raisons, projeté en toute fin de festival (mais à l’horaire « porteur » de Rosetta !), Entre les murs, de Laurent Cantet, est tiré du « roman » de François Bégaudeau — Prix France Culture - Télérama en 2007. C’est la chronique irrésistible d’une année scolaire dans un collège « difficile » du Paris populaire. Face à François Bégaudeau, jouant quasiment son propre rôle de jeune prof de français, des adolescents incroyables de naturel et de présence, dont les rôles ont été patiemment créés et nourris au cours d’intenses ateliers préparatoires. La réussite du projet est de travailler ce terreau documentaire jusqu’à en obtenir un récit d’une grande fluidité, tour à tour drôle et émouvant, qui fait d’Esmeralda, Khoumba, Louise, Souleymane et les autres, des personnages à part entière. Cette plongée dans la France multi-ethnique d’aujourd’hui est aussi une formidable fable sur le langage, et un hymne — on ne peut plus nécessaire par les temps qui courent — au système scolaire français, et à la mission de service public qu’il remplit... avec les moyens qu’on lui donne ◆ A.F.